Nous sommes la Cie Tiguidap.

Bienvenue dans notre Univers.

Nous souhaitons de tout coeur que vous preniez autant de plaisir à le découvrir

que nous en avons chaque jour à la réinventer.

L’histoire de la Cie Tiguidap : 

 

Fin 2012, Mascha crée le théâtre équestre de la Cie Tiguidap, avec son premier comédien équin, Le Poilu. Moins de deux ans plus tard, notre histoire prend son envol avec des invitations aux festivals de Chassepierre, Esperanz’ah !, LaSemo… L’aventure commence !

Une fois l’identité visuelle et la vision artistique établies (d’abord centrées sur le théâtre équestre), la compagnie entreprend collaborations et échanges artistiques.

Dès 2019, Idylles Abracadabrantes inaugure une nouvelle ère avec le premier spectacle non équestre de la compagnie, bientôt suivi de nouveaux numéros.

En 2020, Tzigane, second cheval comédien, nous rejoint.

 Actuellement, nous créons et jouons conjointement avec compagnies, metteurs en scène et artistes indépendants en Belgique et dans le monde entier.

 » La scène m’a offert une liberté immense, que j’ai tout de suite liée à une responsabilité : Celle de créer du sens, d’adoucir le réel par le merveilleux et de susciter la réflexion au travers des mots de mes personnages. En tant qu’artistes, nous avons ce privilège rare de circuler librement entre les sphères sociales. À mon sens, ce super-pouvoir nous engage à offrir du répit grâce à l’imaginaire, évoquer d’autres manières de penser la vie.

C’est ainsi qu’est née la dimension sociale de la compagnie, profondément ancrée dans le lien humain et inter-espèces, au-delà des frontières, des genres, des cultures et des convictions.

Le projet libertaire, artistique et itinérant  » Pérégrinations Philosophales » naît de ce même élan de cohésion sociale, de mixité culturelle et d’échange philosophique. Créer du lien, par le mouvement, avec l’Art comme pétillant prétexte.

Le projet Tiguidap s’est aussi nourri de mon chemin personnel intérieur. J’ai appris, grandi, traversé. La scène est mon exutoire poétique et lumineux. Mon armure à monde. Partager ce parcours atypique, joyeux et parfois féroce, m’a semblé essentiel. « 

Interview Smart 2024.

Merci du fond du cœur à l’équipe de la smart, notamment à Claudia Nibelle qui a effectué l’interview  (www.smartbe.be ) pour l’intérêt et la visibilité apportée à mon travail artistique. L’interview complète se trouve on line à cette adresse : https://smartbe.be/fr/news/portrait/mascha-je-nai-pas-le-temps-de-rappeler-les-impayes-je-prefere-de-loin-consacrer-ce-temps-la-au-processus-de-creation/

Quel est ton parcours?

J’avais 6 ans quand j’ai commencé le sport en compétition, la danse classique, l’équitation et le théâtre. J’ai suivi plusieurs formations, notamment à l’IATA et au conservatoire de Jambes. Puis j’ai arrêté l’école, emportée par le tourbillon rock’n’roll de ma vie et je suis partie voyager seule. J’ai appris plein de choses grâce à cette vie-là, j’étais très punk… alternative, voire marginale. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, mes valeurs se sont construites et ancrées à ce moment-là. Un jour, à la frontière espagnole, j’ai rencontré une artiste sans abri dans la rue. Elle m’a dit : « Rentre chez toi et fais des études. Deviens qui tu veux. Ne laisse pas ta liberté te manger ». Je suis remontée en stop en Belgique le lendemain. J’ai passé mon CESS en jury central, par correspondance, à 22 ans. Puis j’ai terminé avec distinction des études supérieures en tourisme et communication.

Comment tout a commencé ?

J’ai d’abord travaillé comme attachée de presse dans l’organisation de festivals de jazz pendant trois ans. J’adorais ce métier. Mais les chevaux me manquaient terriblement, sans que je sache encore comment y revenir.
Un jour, je croise un ancien prof dans le tram. Fièrement, je lui raconte mon parcours. Il me répond :
« Tu vas rater ta vie si tu ne deviens pas artiste ! » Et il me tend un fascicule de Vocatio, la Fondation belge de la Vocation, qui soutient des projets artistiques, culturels ou sociaux.
Dès que j’ai lu cette brochure, j’ai su que c’était pour moi. J’ai postulé, passé le concours et décroché la bourse pour mon projet « Rêve de Centaure ». Je suis alors partie dans le sud de la France.
Après bien des péripéties, j’y ai rencontré Laurent Douziech, qui a été déterminant dans mon parcours.
Il m’a formée à la voltige cosaque, au dressage de cirque et à la scène équestre. Et c’est encore grâce à lui que j’ai rencontré Le Poilu, mon premier cheval.
On m’a ensuite proposé une résidence artistique au Haras national de Tarbes. J’y suis restée deux ans, travaillant avec des artistes incroyables : Gilles Fortier (Cie Zarkam), ou encore la tournée européenne Apasionata, avec laquelle je suis partie jouer à Prague.
Un problème de santé m’a ramenée en Belgique. Il m’a fallu trois mois pour rapatrier mon cheval. J’attendais de pouvoir l’accueillir dans un lieu aligné avec mes valeurs. Quelques mois plus tard, l’aventure de la compagnie Tiguidap était lancée.

Qu’est-ce qui guide ton agenda et tes créations ?

Quand on fait d’un animal son partenaire de scène, une question se pose sans cesse: Où est la limite du show must go on ? Le respect des limites physiques et émotionnelles d’un être sensible qui ne les exprime pas comme soi. Le sujet est vaste et délicat.
J’ai rencontré Le Poilu quand il avait 11 ans. Il avait des séquelles physiques et émotionnelles de son douloureux passé. En voyant ce que nous faisions tous les 2, avec un cheval « qui n’était pas fait pour ça », pas mal de monde a commencé à me demander des cours. Je ne souhaite pas en faire mon activité principale, car je préfère la vie d’artiste. Mais je donne cours avec cœur et passion, parce qu’améliorer la communication humain-cheval, c’est donner des outils qui peuvent démanteler la violence, tout en améliorant la connaissance de soi. C’est une de mes façons de changer le monde. Mais c’est aussi une manière de remercier les chevaux de ce qu’ils m’ont permis de devenir à leur contact.

Quelles sont tes autres activités?

À côté des spectacles équestres, j’ai beaucoup d’autres activités artistiques : Mise en scène, décors,
costumes, écriture…Et grâce à mes études et à mon passé professionnel, j’ai aussi le superpouvoir de
gérer la communication, la vente des spectacles, la gestion clients, la prospection, etc. J’ai suivi pas mal
de formations afin de pouvoir gérer moi-même ma compagnie. Car l’autogestion, c’est la liberté. Et la liberté, c’est la base. Voyager est une autre de mes passions. Dès que je peux, je prends la route, en spectacle ou en privé.Mes spectacles m’ont emmené un peu partout en Europe, mais aussi au bout du monde; J’ai entre autres joué à Beyrouth avec Luc Petit, je suis partie en tournée d’un mois en Chine (où nous avons créé Idylles Abracadabrantes avec mon ami Vincent de FTL Juggling) et je reviens tout juste d’une tournée à la Nouvelle-Orléans en auto-production, encore avec Vincent et ce spectacle, mais aussi avec le personnage de La Baronne Perchée.
Consciente de l’impact écologique de ce mode de vie, nous travaillons actuellement à un projet humain, international,  humanitaire, artistique et libertaire, afin de laisser une trace positive dans les pays visités.
Le projet pilote aura lieu au Laos.. Mais chuuut! il est encore en création…

« Ce que la société te reproche, cultive le ! »

Jean Cocteau